Préparez-vous, le Metalearth Festival revient pour une nouvelle édition !
Le Metalearth Festival, c’est bien plus qu’un événement musical. C’est un véritable mouvement, une communauté de passionnés qui partagent une même vision : celle d’un monde où le metal résonne avec la conscience environnementale.
Un festival engagé, pédagogique et caritatif : une formule unique.
Né d’une volonté de sensibiliser le public aux enjeux écologiques à travers un langage universel, celui de la musique, le Metalearth se distingue par son approche holistique. Chaque année, le festival met en lumière une thématique environnementale spécifique, servant de fil rouge à l’ensemble de la programmation. Les éditions précédentes ont ainsi exploré des sujets tels que la pêche accidentelle, la symbolique du loup, ou encore la fragilité des fonds marins.
Au-delà des concerts, le festival propose un véritable parcours pédagogique pour les festivaliers. Stands associatifs, exposition et vidéos rythment ainsi le week-end, offrant une multitude d’opportunités d’apprendre et de s’engager.
Mais l’engagement de Metalearth ne se limite pas à la sensibilisation. Le festival reverse 1€ par billet vendu, ainsi que l’intégralité des recettes de son vestiaire, aux associations écologistes invitées. Une action concrète qui témoigne de la volonté de l’organisation de faire de Metalearth un festival caritatif, au service de la planète.
L’édition #4 : les rivières bretonnes, entre richesse et fragilité (14 & 15 novembre 2025).
Après trois éditions déjà couronnées de succès, le Metalearth festival revient en force les 14 et 15 novembre 2025, à La Carène à Brest.
Cette année, le festival sera consacré aux rivières de Bretagne, leur faune et les menaces qui pèsent sur cet écosystème fragile.
Elle accueillera les associations Eau et Rivières de Bretagne et Bretagne Vivante – SEPNB !
La programmation promet, avec des groupes tels que GOROD, Necrowretch, REVNOIR, BLISS OF FLESH, March of Scylla, et Ǥứŕū !
Plus qu’un festival, un mouvement : soutenez, avec nous, le Metalearth !

Infos pratiques :
Dates : 14 et 15 novembre 2025
Lieu : La Carène, Brest
Infos : www.metalearthfestival.fr
Linktree : https://linktr.ee/metalearthfestival
Billetterie en ligne :
Pass 2 jours : bit.ly/Pass2J_2025
Pass vendredi : bit.ly/PassJ1_2025
Pass samedi : bit.ly/PassJ2_2025
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QUESTIONS À VINCENT, Fondateur du Metalearth Festival
1. Peux-tu nous raconter la Genèse du festival MetalEarth ? Quelles ont été les motivations initiales pour le créer ?
J’en ai eu l’idée en 2014 à un moment où j’ai sérieusement réfléchi à ma carrière professionnelle à l’occasion d’un bilan de compétence. À défaut de reconversion dans le milieu de la musique, j’ai monté ce projet extra professionnel en créant une association avec mon frère. Faute de temps à l’époque, le festival n’a vu le jour qu’en 2022, juste après la COVID. La pandémie ne nous a pas arrêtés. Certains événements personnels ont été des moteurs puissants pour développer ce projet passionnant et, je l’espère, utile au-delà du plaisir du public à écouter de la musique.
2. Comment décrirais-tu le concept du MetalEarth ? Qu’est-ce qui différencie votre festival des autres événements Metal en France ?
La principale différence tient au fait que le Metalearth est un festival à deux composantes tout aussi importantes l’une que l’autre : le metal et l’écologie. C’est d’ailleurs inscrit dans nos statuts associatifs ainsi que dans notre slogan (engagé et enragé !).
Même si le public vient probablement avant tout pour les concerts, le volet environnemental est essentiel et fait partie de la programmation, avec des animations proposées autour d’un thème annuel et la présence d’associations écologistes.
Les festivals de metal sont de plus en plus nombreux et l’offre est un peu saturée, même s’il me semble que malgré tout la fréquentation des open air se porte bien. Dans ce contexte, je ne voulais pas rajouter un festival de plus, d’autres savent les organiser mieux que nous. Il faut savoir que moi et l’association n’avions jamais organisé de concert auparavant. J’ai voulu en faire un événement différent, original et surtout utile. Ce que nous faisons au Metalearth doit avoir du sens et aller au-delà d’un aspect purement commercial.
3. Quels sont, selon toi, les principaux enjeux et défis actuels de la scène Metal ? Comment ton festival s’inscrit-il dans cette dynamique ?
Difficile à dire, car je n’ai pas beaucoup d’ancienneté en tant qu’organisateur. Je découvre petit à petit comment les choses se passent du haut de notre petite structure.
En me lançant dans l’organisation du Metalearth, je connaissais assez peu la scène française. J’ai découvert qu’elle était un vivier de nombreux bons groupes qui arrivent à créer et produire une musique très qualitative, notamment dans des styles comme le black ou le metalcore, mais à vrai dire dans tous les styles. Beaucoup de groupes pourtant n’ont pas de booker et semblent galérer à organiser des dates alors que certains ont un gros potentiel et gagneraient à être plus connus en France et même au-delà. Il y a peut-être des progrès à faire dans le management, l’accompagnement et la promotion des groupes.
Parallèlement, je constate qu’il y a une scène à 2 vitesses, avec une grande majorité de groupes amateurs qui n’ont pas les moyens de vivre de leur musique ou simplement d’en faire une activité professionnelle, et quelques gros groupes, peu nombreux, qui arrivent à le faire et s’inscrivent dans l’industrie musicale. Il y a un réel déséquilibre qui me semble problématique pour que la scène se développe sainement.
Le Metalearth pour sa part s’inscrit dans un schéma de coproduction avec une SMAC donc tous les artistes qui s’y produisent et tous les techniciens qui les accompagnent sont salariés, via les contrats de cession avec les bookers et, à défaut, en engagement direct. Tous les groupes, gros comme plus petits sont produits et accueillis dans les mêmes conditions.
4. Quel est ton regard sur l’évolution de la scène Metal ces dernières années ? Quelles tendances ou nouveautés vous paraissent les plus prometteuses ?
Je ne vais pas évoquer les genres et sous-genres, mais plutôt une perspective. Gojira est devenu l’un des plus grands groupes de metal du monde, il a participé à la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques devant 1 milliard de téléspectateurs et a remporté un Grammy awards. Linkin Park a joué lors de la finale de la ligue des champions PSG-Inter Milan. C’est un signe que quelque chose est en train de bouger pour le metal. L’iceberg du metal pointe le bout de ses cornes hors de l’eau ! Je ne sais pas si l’iceberg va émerger complètement ou s’il va fondre, en tout cas, je veux croire que la société est prête à en écouter de nouveau. Écologie, géopolitique, social, il y a un climat général perturbé et inquiétant propice à son retour médiatique, une histoire de cycle aussi, et peut-être des quadragénaires biberonnés au metal qui en arrivant à des postes de décision dans leur boulot, permettent cela. Le metalcore, qui a un son plus moderne et mélodique, a sûrement le plus de chance de tirer son épingle du jeu, mais il faudra aussi des locomotives capables de toucher un public plus large et dignes de remplacer Ozzy, Scorpions, Iron Maiden et Metallica entre autres, un sujet de discussion à la mode chez les metalleux.
5. Quelles sont vos ambitions à court et long terme pour le MetalEath ?
Notre ambition à court terme est de faire encore plus d’entrées cette année que lors de l’édition 2024 où nous étions quasiment sold out, à quelques dizaines de places près. La fréquentation du festival détermine beaucoup de choses : les recettes indispensables à l’équilibre financier et l’intérêt du public pour ce que nous proposons.
À moyen terme, nous espérons trouver un modèle de programmation viable nous permettant de renouveler l’intérêt de nos line-up, en faisant notamment venir des grands groupes étrangers. C’est quelque chose à quoi nous avons commencé à réfléchir sérieusement. L’éloignement géographique du festival et l’impossibilité de faire venir des groupes en avion, pour des raisons d’écoresponsabilité, sont des contraintes fortes pour y parvenir. À cela s’ajoutent d’autres paramètres délicats qu’il faut prendre en compte, liés à notre partenariat avec une SMAC, comme le prix plafonné des entrées.
6. Comment travailles-tu l’affiche du festival ? Que souhaites-tu mettre en avant ?
Notre identité musicale est double : black metal le vendredi et metal moderne le samedi, plutôt technique à tendance death. Rien ne garantit que les styles proposés n’évolueront pas par la suite, mais nous resterons quoi qu’il arrive un festival de metal extrême. L’idée au départ du projet était en effet de proposer une musique énergique et intense qui fasse écho à l’urgence écologique, comme un cri de colère et d’espoir à la fois.
Nous essayons de proposer un mélange cohérent de groupes en devenir et confirmés en veillant à ce que notre lineup soit une proposition unique et attractive. Il y a toujours eu un groupe breton, mais nous n’avons pas de politique particulière de promotion des groupes locaux. Nous essayons aussi de programmer des groupes sensibles à la cause écologique et qui l’abordent dans leur musique. Il est difficile de tout concilier et cette année, nous n’avons pas ce genre de groupe. Mais nous avons eu Primal Age et Nothing but Echoes.
Concrètement, sur ma façon de travailler, il y a une phase de réflexion de plusieurs semaines pendant lesquelles je compile les sollicitations des groupes et propositions des membres de l’asso, tout en faisant des recherches sur Internet. Après avoir écouté beaucoup de musique, je fais une première sélection de groupes avec des simulations de plateaux cohérents ayant un fil conducteur. Je vérifie ensuite l’actualité des groupes et je me renseigne sur les tarifs. Je demande l’avis des membres de l’association et ensuite, je me décide avant de contacter les bookers des groupes choisis.
7. Le festival a une dimension engagée. Peux-tu nous en parler un peu plus ?
La Terre a été malmenée depuis trop longtemps avec des effets parfois irréversibles. Pillage des ressources, destruction des écosystèmes et disparition des espèces vivantes… l’homme a eu la main lourde. Si nous ne changeons pas nos habitudes, nous courons à la catastrophe. Nous devons donc agir sans plus tarder et le festival est une contribution modeste aux changements nécessaires. Il est engagé pour l’écologie, avec un objectif premier pédagogique : la connaissance des problématiques environnementales est essentielle si on veut changer les choses. Le festival contribue donc à son niveau à éveiller les consciences. Le festival est également caritatif : des dons sont remis aux associations invitées, quand bien même, il est difficile d’équilibrer notre budget. Enfin, le festival est bien entendu construit dans une démarche écoresponsable et de développement durable, ce que nous essayons de faire et d’améliorer d’année en année. D’ailleurs, je pense que nous devrons nous doter d’une charte détaillant notre engagement et les règles que s’engagent à suivre tous ceux qui participent au festival.
8. Quels sont tes objectifs principaux pour cette édition à venir ? Y a-t-il des nouveautés ou surprises à attendre ?
Nous espérons déjà que tout le monde passera un excellent moment : public, associations, groupes et staffs. Pour cela nous soignons l’accueil. Nous avons sur place une dizaine de bénévoles de l’association Metalearth, en complément de l’équipe professionnelle de la Carène, ce qui permet d’être disponible pour échanger avec le public et d’insuffler un côté familial et sympa au festival.
Évidemment, un objectif important est que le festival soit complet les 2 soirs, c’est primordial pour perdurer dans le temps. Cela peut paraître exigeant ou ambitieux, mais nous construisons le line-up avec cet objectif en tête, les choix sont réfléchis. Nous avons aussi retravaillé la construction du budget avec la salle pour simplifier notre relation de coproduction et réduire certaines dépenses. L’objectif étant clairement d’améliorer le résultat financier.
Parallèlement, nous avons étoffé notre promotion avec 4 nouveaux partenaires promo/médias : la FMM (pour améliorer notre réseau), Metalorgie (pour améliorer notre audience web), la radio rock locale associative (et historique!) Fréquence Mutine (pour améliorer nos relais médias à Brest) et enfin le bar Le Black Dog à Paris (pour faire connaître le festival un peu plus loin hors de nos bases). Nous recherchons aussi un parrain (ou une marraine) pour notre festival. Une personnalité de la scène metal ou simplement une personnalité qui aime le metal, en tout cas quelqu’un qui soit en phase avec les valeurs du festival, un soutien impliqué et fidèle qui ait envie de nous aider à le promouvoir et le pérenniser.
Au sujet des nouveautés. Pour rester sur la promo, nous sommes en train de programmer une soirée de promotion au bar le Black Dog à Paris dans le cadre de notre nouveau partenariat avec lui. Cette soirée aura lieu en octobre avec des invités, des cadeaux à gagner. Nous sommes ravis de cette opportunité, l’idée étant de faire découvrir le festival en dehors de ses bases.
Côté festivités, il n’y aura pas de nouveautés sur place pour le public, si ce n’est peut-être un atelier de chant guttural proposé le samedi en journée, à l’étude. Un challenge est déjà de proposer un volet environnemental d’égale qualité à l’année passée avec des contenus intéressants. Nous avons peu d’espace et peu d’amplitude horaire, ce qui est limitant pour proposer plus, mais il existe quelques pistes à explorer pour faire évoluer nos animations pour les éditions suivantes.
9. Comment perçois-tu l’impact du festival sur la scène locale et nationale ? Souhaites-tu aussi donner une place plus importante aux jeunes groupes ou talents émergents ?
Le festival est trop petit pour avoir un impact sur la scène, mais et c’est naturel au bout de 3 éditions, de plus en plus de groupes nous suivent et nous contactent pour essayer d’y jouer. Parfois même en mettant en avant leur attachement à l’écologie.
10. Tu as adhéré à la FMM. Pourquoi ce choix ? Comment souhaites-tu y contribuer ?
Nous avons adhéré parce que nous soutenons la démarche de structuration et de professionnalisation de la scène metal et que nous voulons y participer. Plus nous serons nombreux à la FMM et plus elle aura de chance d’avoir des résultats utiles pour tous. Faire partie de la FMM est aussi un moyen de développer notre réseau et de mieux nous promouvoir, ce qui est important dans notre stratégie de développement. Nous serons à l’écoute et essaierons de participer, dans la mesure du possible et de nos moyens, aux évènements et projets qui pourraient se mettre en place grâce à la FMM.
11. Que signifie pour toi le mot “Fédérer” ?
Je dirais rassembler des acteurs autour d’un même projet, d’une même ambition, de les faire se rencontrer et travailler ensemble pour mieux défendre leurs intérêts et se développer.
12. Que penses-tu que la FMM peut apporter pour soutenir la scène Metal française et les organisateurs d’événements d’esthétique Metal ?
La FMM est avant tout un espace qui permet aux acteurs de se rencontrer, d’échanger et de partager expérience et idées. La FMM va donc inévitablement créer des synergies et favoriser le développement des acteurs de la scène metal.
Elle peut agir comme un centre d’aide, de ressources et d’information tout en mettant en place des projets d’intérêt commun.
La FMM doit être également une vitrine de la scène metal et un porte-voix pour la faire connaître et défendre ses intérêts auprès des institutions, dans un souci de professionnalisation de la filière. Elle doit notamment défendre les petits : groupes amateurs, petites salles, petits festivals. Concernant les festivals, il est déconcertant de voir que tous les programmes d’aide institutionnels (SACEM, collectivités, CNM…) sont réservés aux grosses structures professionnelles avec des critères difficiles, voire impossibles à satisfaire pour les petits festivals.
Je suis persuadé que le metal a une place à reprendre dans le paysage culturel et médiatique. Je vois aussi la FMM comme un outil au service de cette cause.
Je n’ai pas de suggestions plus précises et concrètes à formuler, car comme je l’ai dit précédemment, je ne suis pas dans le circuit depuis très longtemps.
Merci beaucoup à Vincent d’avoir pris le temps de répondre aux quelques questions de la Fédération des Musiques Metalliques !