Junky May Festival & Les Hurlantes : Deux événements engagés pour la scène underground !

Junky May Production confirme, à travers ses prochains événements, son positionnement comme un des acteurs clé pour la scène Metal émergente. En mêlant engagement, inclusivité et diversité musicale, ces deux prochains rendez-vous illustrent sa volonté de faire vivre une scène vivante, porteuse de valeurs et résolument ancrée dans son époque.  

Le Junky May Fest 2 : un festival en mode diversité metallique

Après une première édition parisienne, le Junky May Fest revient en force, le 25 octobre 2025, à l’Espace Salvador Allende – Palaiseau (91). Sa programmation repose sur une volonté d’ouvrir le spectre Metal, d’y faire cohabiter des groupes issus de sous-genres variés — du rock énervé au Metal le plus moderne —, et ainsi refléter toute la diversité de la scène underground actuelle.  

Au-delà d’un simple festival, l’événement cherche à construire un espace d’échange, d’engagement et de découverte artistique.
À l’affiche : ImparfaitFractal UniverseWalking The Sleeping BearIce Sealed EyesTEMP et Ice Chemicals.

Billetterie ici

Affiche Junky May fest #2

Les Hurlantes : un événement dédié aux artistes féminines.

Le 10 janvier 2026 aura lieu la toute première édition des Hurlantes. Cette date propose d’ancrer encore davantage la démarche de Junky May Production dans une dimension sociétale, en proposant une programmation qui mêle énergie, militantisme et diversité. Les Hurlantes ne s’arrêtent pas à la simple musique : cet événement porte une conscience sociale, notamment autour de la place des femmes dans la scène Rock et Metal, en valorisant les artistes féminines et en proposant un vrai débat en lien avec ces enjeux.  

Cet événement se distingue par sa volonté d’accueillir le public dans un espace où la musique devient vecteur d’émancipation et de solidarité, afin de faire évoluer les pratiques sociales dans un cadre musical.  

À l’affiche : No Terror in the BangLa Nébuleuse d’HimaYenne
Billetterie ici.

Affiche Les Hurlantes

Une démarche engagée, cohérente et fédératrice

Ces deux événements incarnent une dynamique de fond : celle d’un secteur qui, tout en restant underground, ne renie pas ses valeurs de partage, d’innovation et de militantisme. Junky May Production déploie une approche qui cherche à affirmer la scène alternative comme un espace démocratique, inclusif et créatif.  

De nouveaux événements qui participent au renouveau de la scène metallique française dans nos salles, offrant une place de choix à des groupes de talents qui n’ont pas encore la chance de baigner dans la lumière.

Junky May

À la rencontre de Junky May Production !

Pouvez-vous nous parler de la genèse de Junky May Productions et de ce qui vous motive à organiser autant d’événements dans l’univers Metal et alternatif ? 

Je pense que les origines de tous ces projets remontent à mes débuts en tant que musicien.

Je joue de la batterie depuis 23 ans, et en tant qu’artiste, j’ai vite compris que pour jouer, il fallait que j’organise des concerts moi-même. 

Je soutiens beaucoup plus activement la scène émergente nationale depuis 5 ans, quand je me suis lancé sur YouTube avec mon format hebdomadaire qui parlait des sorties récentes. 

Je partageais des centaines de groupes chaque année. Alors en 2023, j’ai lancé le projet Metal Kombat. C’est le tremplin national estampillé Rock et Metal qui offre des récompenses aux finalistes. Ça se déroule sur Twitch.

En 2024, j’ai voulu reprendre l’organisation de concerts, il fallait un cadre.

J’avais envie de faire évoluer le tremplin avec sa 3ᵉ édition en organisant la finale en live avec les 3 groupes finalistes.

En parallèle, je souhaitais organiser un concert pour fêter mon anniversaire avec des groupes proches. Concert qui s’est transformé en festival parce que plein d’opportunités se sont ouvertes en quelques semaines.

C’est pour ça qu’on a créé l’association Junky May Production.

Donc, tu vois, on ne se réveille pas un matin en disant “Oh tiens, je vais faire de l’organisation de concerts”, c’est un enchaînement d’événements.

En ce qui concerne la motivation, je crois que c’est parce que le metal, c’est la musique qui me maintient en vie. 

Je rencontre des gens, des groupes, des acteurs exceptionnels qui se battent pour cette contre-culture.
Avoir un groupe, c’est suer sang et eau, je sais ce que c’est de dépenser temps et argent pour ces projets.

C’est donc ma contribution pour que certains projets musicaux soient mis en valeur.

Comment percevez-vous la scène Metal aujourd’hui ? Quelles tendances ou enjeux vous semblent aujourd’hui essentiels pour le développement de cette scène ? 

Je trouve qu’elle est saturée. Les groupes qui développent une vraie personnalité, qui ont bien digéré leurs influences, sont rares. J’essaie de rester à jour en écoutant tout ce qui sort, mais les coups de cœur sont rares. 

La scène n’a peut-être pas tant changé depuis 20 ans. 

Les musiciens sont toujours des “geek” qui essaient de faire comme leurs idoles, ils pensent qu’il faut être les meilleurs techniquement pour se démarquer… alors que non.

Moi, je conseille souvent d’écouter de tout, de s’écouter quand ça compose, de travailler ensemble et de participer à la composition pour créer quelque chose de rafraîchissant et de relativement nouveau.

Tu vois, c’est ça aussi que j’aime avec la scène émergente, parce que tu peux tomber sur un projet où tu sens que les membres tiennent quelque chose – même si ça part de loin – mais ils ont un bon état d’esprit. 

Et si tu leur conseilles quoi faire, ou ne pas faire, ils écoutent… normalement.

Avec ce que je dis, tu remarqueras que tout peut se résumer en un mot : la communication. 

Entre membres ou entre groupes, c’est compliqué, ça joue des coudes pour se faire une place. Et en un sens, c’est normal.

Mais la communication se joue aussi entre acteurs, et c’est ce qu’on commence à vraiment développer dans la région, pour l’instant. 

On commence à vraiment se connaître entre organisateurs de fests, et on s’épaule. 

Et on regarde dans la même direction, parce que les associations qui font vivre la scène ont pour objectif de la faire vivre, pas de rouler des mécaniques pour montrer qui est le meilleur. 

Et j’ajouterais que ce qui doit vraiment changer, ce qui est essentiel dans le développement de notre scène, c’est que les musiciens doivent comprendre qu’ils font partie aussi du public.

S’ils veulent que la scène locale se développe, ils doivent se déplacer en concert et sur les autres événements pour qu’ils se pérennisent.

Je ne sais pas si c’est la tendance comme tu le dis, mais j’aimerais vraiment qu’on développe notre cercle vertueux.

Sur quels critères vous basez-vous pour sélectionner les groupes lors de vos programmations, et comment faites-vous pour mettre en avant des artistes émergents ?  

Des bouts de papier, un chapeau et hop, tirage au sort, hahaha.

Non en vrai, c’est vraiment un jeu d’équilibriste.

C’est vraiment personnel, mais je n’ai pas envie de programmer les groupes hyper tendances, qui ont déjà fait 10 festivals dans l’année.
Ni ceux qui semblent avoir un melon gigantesque, haha. Je veux que tout le monde se sente bien dans mes évènements, aussi bien le public, que les bénévoles, que les artistes.
Par contre, si tu as affaire à des divas… moi, je fais ça parce que ça me fait plaisir, pas pour me prendre la tête le jour J, ou pour dire plus tard “hey, j’ai fait jouer ce grand groupe que tout le monde connaît, même ta grand-mère !”.
Je préfère te dire que tout le monde sur place à passer un moment top et qu’il en redemande !

Pour en revenir à l’équilibre, il faut trouver les groupes qui peuvent ramener du monde parce qu’ils sont connus… et qui en même temps ne sont pas venus souvent et qui ont vraiment ce petit effet “wow” quand on les voit sur scène.

Et là, on en est à un stade avec l’association où on prend des risques parce qu’on a des idées, des projets, des gens… mais pas de subvention ni encore de public conquis.
Le pari, c’est de programmer des groupes que les gens vont principalement découvrir en concert et on espère que le public repartira avec des étoiles plein les yeux et qu’il se dira “ok, je fais confiance à cette association pour me faire découvrir des groupes de dingue en live” et qu’ils reviendront.

Quelles actions concrètes mettez-vous en place pour favoriser la visibilité et la reconnaissance des groupes en début de parcours dans vos festivals ou événements ?

Quand je te parlais d’équilibre un peu avant, c’est aussi ça organiser un festival comme le nôtre. Garder une place pour les groupes émergents en qui on croît.

On leur donne une chance de faire leurs preuves, qu’ils soient du coin ou pas du tout. Comme par exemple Waking The Sleeping Bear qui viennent jouer au festival ; je les suis depuis des années, ça sera leur toute première fois en région parisienne après des années et des années d’existence et de tournées.

Parmi nos projets, celui qui favorise principalement la scène émergente reste le Metal Kombat.
On lance les pré-inscriptions chaque année autour de novembre, on invite les groupes qui ont sorti un EP ou un album à envoyer leurs candidatures.
Il y a de très beaux lots à gagner, comme des programmations en festival, on a beaucoup d’inscriptions.
On est obligés de faire un premier filtre pour garder les 32 projets qui nous semblent les plus “avancés”, dans le sens pertinent en termes de proposition ou d’univers.

Ces 32 projets, on les diffuse sur Twitch. Il y a un public qui suit l’émission, donc c’est le petit instant de visibilité pour les groupes, ainsi que des conseils puisqu’on leur fait des retours en direct après avoir écouté un single.
En plus, les groupes qui font le même style ou qui sont d’une même localité peuvent se rencontrer… bref, même s’ils ne passent pas aux phases suivantes, c’est une expérience unique qui ne se fait nulle part ailleurs dans le monde je pense.

Regarde, le dernier Metal Kombat, c’est le groupe Septaria qui a gagné.
Même pas un millier de followers sur les réseaux, chaque personne qui les a vues en live ont ce fameux effet “wow, d’où sortent ces gars, pourquoi ils ne sont pas plus connus”. Donc pour moi le dernier tremplin est une totale réussite dans les valeurs qu’on partage.

J’ajouterais qu’il y a certains groupes que je découvre grâce au tremplin et que j’ai moi-même envie de programmer maintenant !
Je ne peux pas te dire ni quantifier si d’autres acteurs de la scène suivent les émissions et ont la même démarche que moi. Mais c’est ce qu’on cherche à développer.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir de Junky May Productions en termes de structuration et de soutien à la scène underground ?

On a principalement 3 projets : le Metal Kombat qui a lieu de janvier à mars. 

Le Junky Festival, autour d’Halloween, qui est le festival que j’essaie de faire développer années après années.

Là, on vient de sortir Les Hurlantes, un mini festival qui aura lieu à Paris en janvier. 

Ce dernier projet, on l’a décidé, en quelque sorte, très rapidement. Dans le sens où ce n’est pas le projet où on a laissé une petite graine d’idée mûrir pendant des mois…

En fait, deux jours après la finale du Metal Kombat, mi-mars, on fait une petite réunion d’équipe pour débriefer. 

Le bureau me propose “Junky, est-ce que ça te dit qu’on fasse un mini fest sur Paris pour mettre en avant les femmes artistes metal, parce qu’on trouve qu’elles sont encore bien mal programmées”, et c’est un projet que j’avais en tête depuis des années, j’ai dit : banco !

Et des projets, j’en ai pleins d’autres en tête. 

Par exemple, j’aimerais pouvoir prendre les 12 groupes des demi-finales du Metal Kombat, chaque année, et faire un festival live sur 2 jours.

Et ça, ce n’est qu’un projet parmi tant d’autres…

Donc ça tombe bien que tu parles de structuration. 

J’ai pas mal appris sur les 2 premiers concerts qu’on a organisés… 

Par exemple, je n’ai pas arrêté de courir le jour des concerts !

Par conséquent, sur la 2de édition du Junky Festival j’ai essayé de déléguer certaines tâches à mes personnes de confiance.

Mais en plus, ces projets, c’est beaucoup de préparation. 

C’est très chronophage, on fait tout ça bénévolement, sur notre temps libre, avec tous les à-côtés de la vie. 

Ce qui manque, c’est le temps… et l’argent !


Donc il faut qu’à l’avenir, on trouve quelqu’un qui aide à trouver des subventions, une autre personne qui s’occupe de la communication, etc. En fait, on a besoin d’aide en amont. 

Pour ce qui est du déroulement le jour J, je suis serein, j’ai une équipe de personnes sûres et bienveillantes. 

Donc des ambitions oui, mais continuer à se structurer également pour se dégager du temps pour continuer à développer des concepts aussi !

Vous venez d’adhérer à la Fédération des Musiques Metalliques. Pourquoi ce choix ? Comment pensez-vous y contribuer ?

Je suis la fédération depuis ses tout débuts. J’étais présent à la première conférence, bien avant la naissance de Junky May Production.
La fédération, c’est une super initiative à laquelle j’aimerais beaucoup contribuer et apporter de l’aide.
Mais je n’ai pas envie de m’imposer, je pense que la fédération connait mes actions et saura me trouver le jour où…

J’ai choisi d’y adhérer parce que je pense que même si ça n’est pas visible maintenant,  les actions de la fédération sur le long terme vont changer des choses. 

Ça serait vraiment hypocrite de ma part de dire tout le temps : “il faut aider les projets naissants !”, comme les miens, pour qu’ils ne meurent pas dans l’œuf, et de ne pas rejoindre la fédération. 

J’espère à court terme, grâce à la fédération, pouvoir développer des contacts pour trouver plus de partenaires pour le Metal Kombat ce qui par effet domino aidera la scène émergente et ses acteurs.

Concernant ma contribution, comme je te l’ai dit : j’attends. 

Je veux vraiment pouvoir aider d’une façon ou d’une autre. Je n’ai pas envi de donner l’impression de quémander un rôle. 

Je préfère mettre mon énergie dans les projets actuels, mais je suis là, toujours ouvert pour aider à mettre des choses en place, donner un point de vue objectif.

Merci à Junky d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !
N’hésitez pas à aller soutenir ces différents projets :
Metal KombatJunky May FestLes Hurlantes

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